C’était mon challenge de l’année et j’y suis arrivé au bout de 15h13 d’effort !
Elle était tellement dantesque que je vais vous raconter mon aventure :
– Préparation de 8 semaines avec 3 séances par semaine dont une sortie longue le Week-end. Tout se passe bien jusqu’au moment ou j’ai la super bonne idée de changer de chaussures. Evidemment, c’est pas forcement le meilleur moment mais les 1200 km de mes anciennes « New Balance » me disait que ce n’était pas non plus la meilleure solution de faire la Sainte Lyon avec. Du coup, petite douleur au genou droit en fin de sortie longue au bout de la 6eme semaine . Rdv donc chez mon médecin du sport et le diagnostic tombe: un syndrome rotulien plus début de syndrome de l’essuie glace.
Du coup pas vraiment serin au départ ce Samedi soir, mais je me dis que je vais y aller doucement et on verra bien. Départ à 0h15 sur la 4eme vague et déjà sous la pluie. Heureusement , j’avais prévu la totale: Chaussures waterproof , pantalon et veste imperméable, gants waterproof: je vous garanti que cela m’a bien aidé. Du coup, premier ravito a Saint Christo (Km 19), et là je remarque que les batteries que j’avais pris pour mon téléphone son HS, ça va être chaud de tenir jusqu’au bout. Le moral est bon et suis plutôt rassuré sur mon genou. Je peux continuer, alors que certains arrêtent déjà car sont glacés et ne peuvent aller plus loin avec les trombes d’eau qui tombent dehors. Direction Sainte-Catherine ou j’entends sur le parcours un coureur (merci a toi) qui joue du ukulélé sur un air de « Somewhere over the rainbow » , ca remonte le moral car il continue de pleuvoir comme jamais et les chemins se transforment en ruisseaux de boue. Arrivée a Sainte-Catherine (Km 32), petite pause et plutôt en forme, je décide donc de continuer et rencontre un autre coureur, même allure, j’entame la conversation: il vient du Doux, coureur depuis 6 mois et s’est lancé dans l’aventure suite a un pari: courageux le gars. On attaque le bois d’Arfeuille et la montée du rampeau: là ça commence vraiment a piquer dur (700m de long 130m+) chaque pas en avant est un exploit ! L’objectif est le prochain ravito (Saint-genou) mais il reste encore le Signal (934m) a passer: vent de malade et toujours cette pluie battante qui commence vraiment a faire ch… . Le jour se lève, c’est plus pratique pour courir dans ces chemins boueux dont certains se sont transformés en torrents de boue. Arrivée a Saint-Genou (Km 46), ça va encore, il fait jour et j’appel ma chérie pour lui donner des nouvelles car elle ne peut plus me suivre en live a cause des batteries HS. Tout va bien , je décide donc de continuer direction Soucieu. Toujours et encore de la pluie et des chemins de boue, le moral commence a en prendre un coup, mais je me dis, si tu arrives a Soucieu sans casse, tu pourras finir. J’alterne marche et course mais la marche me fait super mal : un dilemme a gérer… Juste avant Soucieu, je vois la pancarte 20km et là je me dis que je ne peux pas arrêter si prêt du but. L’arrêt a Soucieu (Km 61) me permet de me changer et de repartir au sec: la pluie se calme et décide de repartir. C’est là que ça se complique: J’ai tellement mal de partout que je n’arrive plus à distinguer ma douleur au genou de celle des autres, ça va être dur, je rencontre 2 coureurs dont l’un s’est fait mal à la cheville et souffre a chaque pas qu’il fait: il y a donc pire que moi. Il n’a pas l’intention d’abandonner et lui souhaite tout le courage qu’il faut pour terminer. Chaponost (Km 70) est juste devant et là je me dis que les 12Km derniers kilomètres vont être un enfer: je me suis pas trompé. Montée des aqueducs de Bonant et bois d’Oullins sont les pires ascensions que j’ai jamais faite et se sont réalisées rien qu’au mental: si l’enfer existe, j’étais aux portes. Bref, plus que 5 km. Ensuite, c’est la délivrance, j’aperçois le pont Raymond Barre et la halle Tony Garnier. Victoire, on y est , les derniers mètres se font avec mon fiston, fier de son papa qui est désormais « Finisher » de la 81 au bout de 15h15 d’effort.
Super aventure malgré des conditions météo exécrable, certains diraient: « ce ne serait pas une SaintéLyon sans cela ».
Je tiens aussi à remercier Grégory d’AtleticRun qui m’a accompagné sur ces 8 semaines de préparation, également CRYOAdvance centre de cryotherapie corps entier ainsi que mon kiné qui m’ont aussi aidé sur cette préparation.
Je remercie AVM Up pour le financement de la course et ses encouragements, Florent (mon Boss), pour sa présence a l’arrivée.
Grands remerciements aussi a tous les bénévoles et tous les supporters que j’ai pu croiser tout au long de cette épreuve et qui nous ont encouragés en bravant eux aussi le vent, la pluie, la boue: sans eux la course aurait un autre gout.
Merci aussi à mes conscrits, amis, collègues, famille qui m’ont suivit tout au long de la course.
Et pour finir, de gros bisous a ma chérie qui m’a accompagné , supporté dans cette aventure.
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